On entend souvent que les patchs sont « La Solution » pour apporter la « dose de nicotine » lors de l’arrêt du tabac et arrêter ainsi facilement. Est-ce uniquement le manque de nicotine qui rend difficile l’arrêt du tabac ?
Ces substituts nicotiniques sont-ils réellement si efficaces et sans danger ?
Tentons de répondre à ces questions.

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1- Que nomme-t-on par substituts nicotiniques ?
Ce sont des médicaments à base de nicotine tels que les patchs qui ont une diffusion lente ou les formules orales (gommes ou autres) pour une libération plus rapide.
La posologie doit être adaptée aux différents types de dépendance afin d’éviter certains effets indésirables.
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise de combiner les deux formes pour un meilleur effet.
En France, l’assurance maladie prend en charge 65% de ces médicaments dans le cadre d’une prescription médicale.
2- Pourquoi utiliser des substituts nicotiniques ?
Ils ont pour but de compenser l’absence de nicotine due à l’arrêt du tabac, en évitant ainsi les désagréments liés à cet arrêt du tabac, en l'occurrence le sevrage de nicotine.
L’assurance maladie indique que les études scientifiques ont démontré que les substituts nicotiniques sont efficaces pour accompagner l’arrêt du tabac et qu’ils augmentent les chances de réussite de 50% à 70%.
Généralement, le traitement a une durée de 3 mois. Il est recommandé de ne pas dépasser 6 mois de traitement continu. Ne plus être dépendant du tabac est une belle réussite qu’il serait dommage de remplacer par une addiction aux substituts nicotiniques. Leur utilisation restera donc ponctuelle.
3- Ont-ils des effets indésirables ?
Une mauvaise posologie peut générer de nombreux effets indésirables. Un addictologue vous aidera à adapter la posologie à vos besoins.
Les principaux effets indésirables sont des rougeurs et des démangeaisons au niveau local pour les patchs. On notera également des palpitations, maux de tête, insomnies, vertiges, troubles des rêves, nausées, vomissements, pour les plus fréquents.
4- Le fumeur est-il systématiquement dépendant à la nicotine ?
La dépendance tabagique est multiple. Elle peut être :
physique (liée à la présence de nicotine),
psychologique,
environnementale ou comportementale.
Le test de Fagerström permet de mesurer sa dépendance à la nicotine.
5- Sont-ils adaptés à tous et sont-ils sans danger ?
Ils sont déconseillés aux moins de 15 ans.
La nicotine passe dans le lait, l’allaitement est donc déconseillé.
Dans tous les cas, il est préférable de ne pas continuer à fumer lorsqu’on les utilise.
Conclusion
Ces médicaments de sevrage tabagique sont donnés en première intention.
Leur utilisation aura seulement un impact sur la dépendance physique, pour les fumeurs qui sont dépendants à la nicotine et dans le cas où ils sont bien administrés dans les bonnes posologies.
Néanmoins, la dépendance tabagique n’est pas seulement physique et il convient de ne pas négliger les autres aspects de la dépendance (psychologique, environnementale ou comportementale) et de mettre en place ce qui permettra l’arrêt définitif du tabac dans les meilleures conditions. Choisissez ce qui semble être le plus adapté à vos besoins !
Nous parlerons des médicaments qui sont prescrits en deuxième intention dans un prochain article.
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